Les trois grandes sagesses Chinoises sont le Taoïsme, le Confucianisme, et le Bouddhisme. Chacune de ces sagesses approche un « calme du Cœur » par sa méthode et sa philosophie.
Le Taoïsme, né avant l’arrivée du Confucianisme et du Bouddhisme en Chine, n’a jamais pris la forme d’une religion unifiée mais résulte de la combinaison d’enseignements et de pratiques répartis sur 2500 ans d’histoire. Il est fondé, entre autres, sur l’union du Yin et du Yang, c’est-à-dire sur l’union des opposés pour atteindre l’harmonie. Pour arriver à la paix et atteindre l’immortalité, qui est la quête de tout taoïste, il faut trouver le juste équilibre à l’aide du Qi, la force intérieure. Il faut donc suivre le « Tao », la Voie, pour arriver à la totalité absolue, l’harmonie parfaite entre l’homme et la nature.
Le Confucianisme (Confucius, V-VIème siècles avant J.-C.) est un ensemble de règles de conduite et de bienveillance, des règles de morales, d’éthique et de justice, qui régissent la manière de se comporter en famille, en société et en politique. La clé de sa pensée est d’adopter une attitude noble et vertueuse, d’aimer son prochain, d’être en harmonie avec le monde qui nous entoure et de réfléchir avant d’agir pour trouver le meilleur moyen d’aborder la situation.
Le Bouddhisme a fait son apparition en Inde au Vème siècle av. J.-C. mais il fallut attendre le Ier siècle, sous la dynastie des Han, pour qu’il pénètre la Chine. Au VIe siècle, la rencontre de la sagesse Taoïste et du Bouddhisme Indien a donné naissance au Bouddhisme Chan, qui se répandra au Tibet et sera le précurseur du Zen au Japon. La pratique, dans sa forme la plus ancestrale, est axée sur la méditation et la pleine conscience. La forme Chinoise, comme pratiquement toutes les formes, a étendu les principes fondateurs, notamment avec l’ajout de dialogues philosophiques et de pratiques dévotionnelles. Le Bouddhisme prône le détachement progressif des désirs et des apparences changeantes du monde manifesté pour cheminer vers l’Eveil.
Vieille de plus de 2500 ans, la MTC s’est construite sur deux de ces principaux mouvements de pensée philosophique Chinois : le Confucianisme et le Taoïsme.
La plus grande influence du Confucianisme réside dans son point de vue matérialiste et son refus des superstitions au profit du concept du Qi, l’énergie vitale. De plus, la tradition Confucianiste a permis de développer une conception de l’anatomie et de la physiologie basées sur l’observation des vivants, car le respect des morts interdisait de pratiquer des autopsies sur les cadavres. Cela a permis aux médecins chinois de développer un sens de l’observation inégalé.
Le Taoïsme place l’être humain dans l’ordre naturel, cosmique et universel. Il porte en lui deux concepts importants repris par la médecine chinoise : l’harmonie, et l’opposition. La MTC vise à maintenir l’harmonie de l’énergie à l’intérieur du corps, ainsi qu’entre le corps et les éléments extérieurs. L’opposition est prise en compte dans le diagnostic qui fonctionne selon une méthode dialectique en observant le yin et le yang, le froid et le chaud, le vide et l’excès, etc.